Ce matin, Lucien et moi, on est allé faire nos courses pour le réveillon. Il y avait du monde, on était très serrés dans le supermarché. Même qu’une dame impolie m’a bousculée au rayon vins. Je lui ai donné un coup de sac. Les gens sont inconscients, avec ce virus qui court.
Nous, on porte nos masques tout le temps, on fait attention. Même dans la voiture. On n’a pas envie de l’attraper, cette saloperie.
Ce soir, c’est Nouvel An. On a invité nos voisins à venir passer le réveillon chez nous. Quand on invite, il faut faire les choses bien. Dans ma famille, on a toujours appris à recevoir. Surtout pour un repas de fête. On a acheté des huîtres, du foie gras et du champagne. Je fais du bœuf Rossini, alors on a aussi pris un bon morceau de viande. Le mousseux, on prend toujours le même. On en a trouvé un bon qui n’est pas trop cher. Cette année, on va aussi faire les ravioles aux truffes. On a hésité avec les morilles, mais finalement, on a trouvé qu’il y avait vraiment trop peu de morilles dans le sachet, pour le prix. Les ravioles aux truffes, c’est notre secret. Il ne faut pas le dire, mais on prend des ravioles en boîte et on les arrose d’un peu d’huile de truffe. Personne n’a jamais rien remarqué et tout le monde nous dit que c’est délicieux!
Pour l’apéro, on a eu de la chance, on a pu avoir trois paquets de bricelets au cumin pour le prix d’un. Si on ne mange pas tout aujourd’hui, on pourra toujours les garder pour une prochaine fois.
Finalement, on a dû attendre longtemps à la caisse, il y avait des files pas possibles. Avec les bons de rabais, on en a eu pour 225 francs 50.
Les Porret arrivent à 18h, il faudra bien organiser la préparation. Je prépare tout à l’avance et Lulu épluche les patates pour la purée. Il faut juste bien gérer la cuisson du bœuf, parce que quand c’est trop cuit, ce n’est pas bon. Cette année, c’est Josiane qui amène le dessert. J’espère qu’elle va faire sa fameuse crème brûlée à l’absinthe. Lulu et moi, on adore ça. Rien que d’y penser, ça me met l’eau à la bouche.
Avec les Porret, on a nos petits rituels. On prend chaque plat l’un après l’autre et on bavarde de tout et de rien. On rigole beaucoup, surtout après quelques verres. On est des vrais larrons en foire. On parle de nos familles, de nos petits-enfants, de nos bobos. Cette année, forcément, on va parler du virus. J’espère que personne que je connais n’est mort. C’est terrible ce virus.
En général, comme on commence tôt, on finit de manger à 22 heures. Après, on s’installe au salon avec le café et les biscuits et on regarde les bêtisiers à la télé jusqu’à minuit. Aux douze coups, on s’embrasse. Mais pas cette année. On ne va pas prendre de risque.
A minuit et demie, on est tous au lit. Ce qui compte, c’est de bien manger.
Il ne faut pas que j’oublie de mettre le blanc au frais pour les huîtres. Avec ça, je ferai une petite vinaigrette aux échalotes.
J’ai faim. Je me réjouis.

PAR LUCILLE

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